La mort de Picsou : légende ou réalité ?

En 1991, le célèbre et talentueux Don Rosa publie un dessin intriguant dans un fanzine allemand. Riri, Fifi, Loulou, des adultes à présent, pleurent avec Daisy et leur oncle Donald, la disparition du canard le plus riche du monde.
« Hé, Daisy ? Qu’est-il arrivé à l’oncle Picsou ? Est-ce bien ce que tu as demandé ? Sa dernière aventure est un conte que nous n’aurons probablement jamais le droit de raconter… mais elle fût spectaculaire ! »

Sur la tombe de Picsou, nous pouvons lire : « 1867-1967, La fortune sourit aux audacieux ». A son décès, le canard le plus riche du monde aurait eu 100 ans.

Picsou, un jeune canard plein d’ambition

Don Rosa publie entre 1991 et 1993 la série de Bandes Dessinées La Jeunesse de Picsou (The Life and Times of Scrooge McDuck). En grand fan des récits de Carl Barks qu’il considère comme les seuls canons de la série, ces aventures mettent en scène de nombreux détails donnés tout au long de ses aventures.

L’histoire commence à Glasgow en 1877. Par la force du travail, le jeune Picsou obtiendra son fameux sou fétiche et il partira à la conquête de l’Ouest, en quête de grandes richesses. En Amérique, sa véritable vie d’aventurier débutera (George Lucas s’inspirera de lui pour la saga Indiana Jones !). De plus en plus aguerri pour les affaires, il voyagera alors en Australie puis partira ensuite pour le Yukon, un territoire sauvage au Nord du Canada, bordé par l’Alaska. C’est là-bas qu’il fera la découverte qui le rendra avide de richesse : une pépite d’or aussi grosse qu’un œuf d’Autruche.

Pendant ses aventures au Yukon, il fera la connaissance de Goldie O’Gilt, danseuse et chanteuse du Blackjack Saloon à Dawson. Pour lui voler sa pépite, elle tente alors de le droguer. Une fois revenu à lui, Picsou ne se laissera pas faire : il la kidnappe et la force à travailler pour lui rembourser sa dette.

Don Rosa, grand fan de l’oeuvre de Carl Barks

Don Rosa a toujours pris le soin d’inclure ses histoires dans celles du créateur de la série Carl Barks. Il y puise ses inspirations foisonnantes, et, toujours respectueux, s’est efforcé à prendre des décisions en cohérence avec l’histoire et la vie de Picsou. Alors que de nombreux autres illustrateurs et scénaristes n’en avaient que faire, il puise des détails du maître pour en faire le point de départ de moultes histoires. Il affine le caractère du jeune grippe-sous et lui étoffe un passé d’une grande richesse.
C’est ainsi qu’il retrace en 1991 sa plus grand oeuvre, la célèbre Jeunesse de Picsou. Dès lors, qui d’autre que Don Rosa n’aurait-il pu imaginer sa disparition ?

En 1991, un fanzine allemand propose à plusieurs artistes d’imaginer la fin de ce personnage emblématique. Une seule question était alors posée « Hé Daisy ? Qu’est-il arrivé à l’oncle Picsou ? » De nombreux artistes imaginent alors leurs versions des faits, toujours de manière grandiloquentes, fantaisistes et humoristiques. Pour Rosa, la question était très sérieuse : il décide de placer sa tombe à Donaldville, loin de sa famille irlandaise avec qui il ne partageait plus de liens.

Toujours plein de respect pour son modèle et très loin d’être anodine, Don Rosa choisit spécifiquement 1967 car c’est l’année ou Carl Barks prit sa retraite.
Depuis, les fans spéculent. Pour certains, son décès doit être considéré comme officiel. Ce n’est pas le cas de Disney, puisque nous rencontrons régulièrement des comics se passant après la date fatidique. Quant à Don Rosa, il s’est toujours efforcé de placer la chronologie de ses histoires avant.

Quoiqu’il en soit, que vous ne juriez que par Barks ou Rosa, et que vous croyez à la mort de Picsou, qu’importe à présent ! Son histoire intemporelle est sur le point de se relever de ses cendres.

La Bande à Picsou, le retour !

Si vous étiez triste après la mort de Picsou, n’ayez crainte ! La Bande à Picsou est sur le point de revenir sur les petits écrans dans une toute nouvelle version, plus respectueuse de l’oeuvre de Carl Barks que ne l’était la série originale. Elle fait référence à son oeuvre, directement dans le générique (La Cave du Minotaur, le Hollandais Volant,  Les Cavernes d’Ali Baba) ! Le caractère de Balthazar a également été remis au goût du jour : il conserve le goût pour l’argent et les affaires mais son côté aventurier et malicieux est bien plus mis en avant ; une nécessité pour le public d’aujourd’hui.

Donald sera cette fois aussi de la partie, alors qu’il avait été mis à l’écart dans la série passée. Préparez-vous à revoir de nombreux personnages issus de Donaldville : Flagada Jones, Myster Mask, Géo Trouvetou… Ils sont tous réunis pour notre plus grand plaisir.

Les fans de Picsou et des canards de Disney ne devront pas la rater !